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20 octobre 2006

Chere madame de *

Ma chere amie,

J`ai recu ce jeudi votre billet qu`un ami commun, en villegiature sur la cote anglaise m`a amene. Mon exil, ma chere, se prolonge encore pour quelques mois je le crains. Vous avez la gentillesse de vous enquerir de ma sante et je ne peux que vous repondre qu`elle est fort bonne mais insuffisante pour me permettre un plus prompt retour. Cet enfant qui sonnera l`arrivee de la nouvelle annee est une joie vous le savez qui implique quelques sacrifices, dont le plus douloureux est notre amical eloignement. Dites moi vite quels murmures  enflent dans les salons parisiens  que je sois moins sotte lors de mon retour et   puisse sans rosir suivre les conversations. Notre ami commun m`a signifie des nouvelles que je n`ose croire : le ministre de * serait en disgrace prochaine ? Ceci m`enchante vous le savez, neanmoins je m`inquiete de votre avenir. Je clos ce billet dans la confusion et attend promptement de vos nouvelles et des nouvelles de notre patrie qui m`est chere.

Votre fidele amie

Milady

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Commentaires
M
Mais qui parle de Madame de Sévigné ? Madame de *** est intemporelle ; elle vous fait un amical clin d'oeil.
A
Le secret des mots nous apprends parfois plus sur la finesse d'esprit de nos amies....<br /> Grand merci de nous grandir à travers cet extrait de correspondance épistolaire. <br /> Ah, les bourguignons ont le coeur qui enfle de fierté lorsque l'on parle de Mme de Sévigné!
A
Quel effort épistolaire, et quel immense honneur Madame*** nous procure par sa visite en votre humble demeure ma chére Loga. <br /> <br /> Triple révérence !<br /> <br /> Votre servante dévouée et à jamais reconnaissante<br /> <br /> Danielle
M
Je me croirai en 1600 du temps de la marquise de sévigné car vos lettres y ressemblent un peu.<br /> Chère Madame de vos lettres me font passer de bien jolis moments et que j'aime votre style!!
M
Ma Chère,<br /> <br /> Dieu soit loué, on m'apporte à l'instant votre billet ! Je commençais à nourrir les pires craintes au sujet de votre santé et je ne décolère pas contre notre Poste qui joue avec mes nerfs à me remettre ainsi vos lettres au compte goutte. Je suis bien triste de savoir que ces messieurs de la faculté ne vous autorisent toujours pas à quitter la chambre. C’est un garçon que vous portez, j’en prends le pari ; les filles se font plus discrètes. C’est à croire qu’elles ont, avant même de naître, la prescience de ce qu’elles-mêmes subiront à la fleur de leur âge. Ménagez-vous ma chère, et prenez le grand air. Pour vous plaire, je vous envoie une caisse de Latour. On dit ce vin de Bordeaux bon pour le sang. Jugez par là comme je prends votre santé à cœur moi qui suis fière bourguignonne.<br /> F.E.
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