Chere madame de *
Ma chere amie,
J`ai recu ce jeudi votre billet qu`un ami commun, en villegiature sur la cote anglaise m`a amene. Mon exil, ma chere, se prolonge encore pour quelques mois je le crains. Vous avez la gentillesse de vous enquerir de ma sante et je ne peux que vous repondre qu`elle est fort bonne mais insuffisante pour me permettre un plus prompt retour. Cet enfant qui sonnera l`arrivee de la nouvelle annee est une joie vous le savez qui implique quelques sacrifices, dont le plus douloureux est notre amical eloignement. Dites moi vite quels murmures enflent dans les salons parisiens que je sois moins sotte lors de mon retour et puisse sans rosir suivre les conversations. Notre ami commun m`a signifie des nouvelles que je n`ose croire : le ministre de * serait en disgrace prochaine ? Ceci m`enchante vous le savez, neanmoins je m`inquiete de votre avenir. Je clos ce billet dans la confusion et attend promptement de vos nouvelles et des nouvelles de notre patrie qui m`est chere.
Votre fidele amie
Milady